On connaissait Christopher Froome, dominateur, étouffant ses adversaires par un train insoutenable et ses attaques au sprint dans un col. On connaissait aussi le Britannique, défaillant,à la peine, aider par un équipier pour perdre le moins de temps. Cette dernière image, on l’a quand même peu vu. Mais depuis le début de Vuelta, malgré son age avancé, il a déjà 29 ans, on a l’impression de voir un nouveau Froome.
En effet, je m’explique. A chaque fois que Froome était mis en difficulté par un autre coureur qui était plus fort que lui, il craqué dans un premier temps dans la tête puis on le voyait perdre les pédales, son corps lâché et il accepté la défaite. La dernière étape du dernier Critérium du Dauphiné Libéré en est le parfait exemple.
Sur cette Vuelta, il est en dessous ou du moins il était en dessous de ses rivaux puisqu’il a l’air de monter en puissance. Sur toutes les montées, il était toujours au rupteur à la limite de craquer sans jamais le faire, lâchant parfois quelques secondes au maximum. Comme aujourd’hui ou sur la 11e étape, il été lâché mais à chaque fois il est revenu, s’accrochant et même en attaquant et récupérant du temps comme l’étape d’aujourd’hui.
C’est des images de Froome que je n’ai pas vu depuis qu’il est chez Sky. Je pense qu’il a appris de ses chutes au Dauphiné Libéré et de son abandon au Tour de France. Il a appris à surmonter une nouvelle souffrance. Il connaissait déjà la souffrance pour s’offrir une victoire mais il ne connaissait pas encore la souffrance d’une blessure.
La question que tout le monde se pose ce soir, après une étape dantesque, Froome est-il capable de remporter le Tour d’Espagne 2014 ? Réponse le 14 septembre.
worldcyclisme 