La classique qui vous fascine

Nous sommes à la fin de la période des classiques de printemps, les ardennaises et les flandriennes. J’ai donc interrogé un panel de seize personnes avec la question suivante: « Quelle est votre classique préférée ? ». Et pratiquement la moitié ont répondu Paris-Roubaix. C’est peut-être le côté Français qui ressort mais pas que, nous allons voir pourquoi ?

Paris-Roubaix a une grande importance dans vos esprits

Paris-Roubaix a une grande importance dans vos esprits

Commençons donc par la classique que vous avez élu comme votre préférée, Paris-Roubaix. Surnommé « l’enfer du Nord », cette course est spéciale pour tous les cyclistes car elle emprunte des secteurs pavés plus ou moins longs et difficiles. Les plus mythique sont la Touée d’Arenberg, le Carrefour d l’arbre et Mons-en-Pévèle. Ce sont des secteurs pavés où la course ne se gagne pas mais où elle peut se perdre. D’ailleurs ce sont ces secteurs qui font la beauté de cette course car les coureurs sont tributaires des pavés où ils sont exposés aux chutes, crevaison, incidents mécaniques ou autres comme les cassures. Le pavé y est l’un des plus durs des courses professionnelles où il est cassant et rude. Il faut donc une technique et un sacré physique pour en sortir indemne. De plus, outre les pavés, la météo peut rendre encore plus belle la course pour les téléspectateurs et le spectacle bien au contraire des coureurs. Et toutes ces conditions rendent la course très aléatoire, le scénario n’est jamais écrit d’avance et on assiste à des rebondissements comme cette année avec un regroupements après le carrefour de l’arbre et un enterrement première classe qui permet à Niki Terpstra de l’emportait et ce n’est pas toujours le meilleur coureur qui gagne, bien que ces dernières années on a eu un duel entre Fabian Cancellara et Tom Boonen, on a vu l’emportai sur le vélodrome de Paris-Roubaix Frédéric Guesdon en 1997 ou encore Johan Vansummeren en 2011, des coureurs que ne l’on attendait pas. D’ailleurs, Paris-Roubaix est l’une des dernières courses où l’on arrive sur le vélodrome, à l’ancienne et s’est ce qui en fait son charme également, avec les douches qui contiennent le nom des anciens vainqueurs, les arrivées en solitaire, oui car on a très peu d’arrivée au sprint où alors en très petit comité, procure l’émotion du vainqueur et de ses supporters. Cette course est l’un des dernières où cela commence à s’animer très loin de l’arrivée, à environ 100 kilomètres de l’arrivée avec en général des coureurs outsiders qui anticipent la bagarre des grands favoris alors que dans les autres courses il faut attendre en général la dernière heure de course voir moins en général comme pour les courses de côtes. Enfin, pour en finir avec le côté course, la trouée d’arenberg reste un endroit mythique de la course avec les pavés le plus compliqué, la foule qui est amassé le long de la route même si depuis quelques éditions les organisateurs ont ajoutés des barrières pour éviter des incidents entre coureurs et spectateurs. Ce secteur long de 2400 mètres avec un chemin en ligne qui se fend à travers la foule et la forêt de Raismes-St-Amand-Wallers. Il est répertorié 5 étoiles par les organisateurs soit le plus dur de la course.

Fabian Cancellara en pleine action dans la trouée d'Arenberg.

Fabian Cancellara en pleine action dans la trouée d’Arenberg.

Étant en France et la course étant Française, la course est diffusé gratuitement à la télévision, une des dernières avec le Tour de France et a donc une grande visibilité. Sur le bord de la route ou à travers la télévision grâces au progrès technique, on peut voir la beauté des coureurs sur les pavés, leurs techniques et leurs images après la course bien que pour eux ce n’est pas aussi plaisant à regarder. Enfin, cette course nous fait découvrir le patrimoine du Nord, à la frontière de la belgique comme le Moulin de Vertain.

Guesdon, dernier vainqueur Français en 1997

Guesdon, dernier vainqueur Français en 1997

Passons à un autre monument, Liège-Bastogne-Liège appelée également la doyenne car c’est la plus vieille course qui est encore disputée. C’est une course intense par le fait que s’est un long parcours de plus de 250 kilomètres avec un enchainement de côtes avec un pourcentages élevés. Autre le fait que c’est la plus vieille course du calendrier qui fait saliver beaucoup de coureur de l’emporter, c’est une course où l’ont voit des coureurs costauds l’emportait du fait de la difficulté du parcours. On assiste à une course d’actions et de rebondissements même si on peu avoir une course d’attente comme cette année où il a fallu la dernière ligne droite pour voir tous les favoris se découvrir et voir Simon Gerrans remportait la centième. Ce n’est donc pas toujours le favoris qui l’emporte car on assiste à un marquage entre les favoris et donc on a donc des surprises comme en 2012 avec Maxim Iglinskiy. De cette course, on retient les côtes mythique ce cette course, la côte de la Redoute, la côte de la Roche aux Faucons et la côte de Saint-Nicolas, la dernière répertorié. Mais Liège-Bastogne-liège c’est aussi des victoires historiques comme en 1980 avec la victoire de Bernard Hinault dans des conditions dantesques avec seulement 21 concurrents à l’arrivée sur 174 partants.

Hinault lors de sa victoire en 1980.

Hinault lors de sa victoire en 1980.

La troisième classique plébiscité n’est autre que Milan-San-Remo, a égalité avec Liège-Bastogne-Liège. Elle est autrement appelé la Primavera car c’est la première grande classique du calendrier. Elle est aussi la plus longue course du calendrier avec ses presques 300 kilomètres. Elle est l’une des plus plaisante à regarder car en général c’est un guerrier qui gagne en raison de la longueur mais surtout des conditions météorologique que peut connaître l’Italie en cette période de l’année, vers mi-mars comme en 2013 qui a vu la victoire de Gerald Ciolek alors que la course avait été arrêté en raison de la neige qui tombait et des températures hivernales, elles avaient été amputés de 60 kilomètres. C’est une course où comme Paris-Roubaix le suspense est insoutenable mais pour d’autres raisons, notamment car tous les coureurs au départ peuvent l’emporter. Des grimpeurs comme Claudio Chiappucci en 1991, des sprinteurs comme Alexander Kristoff cette année, des puncheurs comme Simon Gerrans en 2012, des rouleurs comme Fabian Cancellara en 2008 du fait de la multitude de scénario possible à cause du parcours où il y a des côtes notamment le Poggio, la dernière à 6 kilomètres de l’arrivée mais qui peut ne pas faire de sélection en fonction des conditions de courses et du rythme à laquelle s’est déroulé la course.

Milan-San-Remo s'est déroulé en 2013 dans des conditions dantesques.

Milan-San-Remo s’est déroulé en 2013 dans des conditions dantesques.

Après, les trois classiques que vous préférer, il y a le Tour des Flandres, l’autre grande classique Flandrienne après Paris-Roubaix. Elle a les mêmes caractéristiques que l’enfer du nord qui vous plaît donc. Le suspense dût au fait des pavés et des conditions météo mais contrairement à Paris-Roubaix s’est toujours un favoris qui s’impose car les monts pavés rajoutent un degré de difficulté supplémentaires et donc la course est un peu moins aléatoire. Mais peut-être que la course ne reçoit pas autant d’engouement que sa « jumelle » car son parcours a été plusieurs modifié notamment avec la disparition du mur de Grammont et le Bosberg remplacés par le Paterberg et le Vieux-Quaremont.

Nick Nuyens est l'une des dernières surprises à avoir remportés le Ronde.

Nick Nuyens est l’une des dernières surprises à avoir remportés le Ronde.

Il y également le Tour de Lombardie, la classique des feuilles mortes, c’est la dernière grande classique de la saison qui se déroule dans un décor fantastique où c’est la seule classique de la saison qui sacre un vrai grimpeur. C’est l’une des courses de l’après championnat du monde où on peut l’apercevoir pour la première fois avec son nouveau maillot. Mais comme souvent dans les classiques, la météo à son mot à dire et peut jouer un rôle primordial pour la victoire.

Joaquim Rodriguez remporte la classique des feuilles mortes dans des conditions dantesques.

Joaquim Rodriguez remporte la classique des feuilles mortes dans des conditions dantesques.

La Fleche Wallonne et Paris-Bourges m’ont été les dernières cités. La seconde qui est considérer plus comme une semi-classique m’a été évoqué pour des raisons personnelles (un voisin de la course) alors que la seconde qui se déroule entre l’Amstel Gold et Liège-Bastogne-Liège est plaisante pour l’arrivée au sommet du mur de Huy qui est devenu mythique et qu’on y voit souvent les meilleurs puncheurs même si beaucoup font l’impasse sur cette classique car elles se situent entre deux autres monuments en pleine semaine. Comme vous l’aurez remarqué, l’Amstel Gold Race n’a pas été cité alors qu’elle a aussi ses charmes mais un peu moins depuis que l’arrivée est situé à deux kilomètres du sommet du Cauberg.