Pour ce 97e Giro D’Italie, encore une fois très montagneux comme à son habitude sera à n’en pas douter spectaculaire surtout si la météo s’en mêle. Pour la première fois de son histoire le Giro partira d’Italie et grimpera l’avant dernier jour, le terrible Monte Zoncolan. Pour cette édition, on a deux grands favoris mais les outsiders seront à l’affût car on a des incertitudes sur ces deux favoris que sont Joaquim Rodriguez et Nairo Quintana.
Joaquim Rodriguez:
Joaquim Rodriguez en l’absence de tous ses bourreaux va t-il enfin s’offrir un Grand Tour à 34 ans. Il le mériterait mais ce n’est pas aussi évident que cela car outre la présence du grimpeur colombien Nairo Quintana, on ne sait pas où en est Purito sur sa condition physique. Il a passé la période des classiques ardennaises tel un fantôme avec une chute à l’Amstel Gold Race et un abandon comme à Liège-Bastogne-Liège et une 70e place sur la flèche Wallonne. C’est le seul gros point d’interrogation car on l’avait quitté un mois plutôt au Tour de Catalogne l’emportant au général devant des coureurs comme Contador, Froome et Quintana. De plus, ses différents échecs ces dernières années font lui éviter de refaire les mêmes erreurs, avec son expérience c’est un plus par rapport à Nairo Quintana. Comme à son habitude sur les grands tours, il aura une équipe entièrement dévoué pour lui et son fidèle lieutenant Daniel Moreno qui pourrait prendre le relais de Purito en cas d’incident de course.
Nairo Quintana
Lui aussi comme Joaquim Rodriguez est présent au départ pour remporter son premier Grand Tour. Mais comme son rival, malgré son très bon début de saison, depuis sa dernière où il avait était un peu à la peine par rapport à Purito car c’était aussi au Tour de Catalogne. Et l’interrogation se trouve là car cela fera presque 1 mois et demi qu’il n’aura pas prit le départ d’une course contrairement à Purito malgré ses contre performance. Malgré tout, sa condition physique ne va faire que croître jusqu’au départ. Et on imagine bien qu’on le verra à l’oeuvre dès la 5e étape. Ils ont sensiblement les mêmes atouts avec une équipe très forte et complétement dévoué. Enfin, si il a le niveau qu’il a eu au dernier Tour de France, il ne devrait pas être inquiété par d’autres coureurs que l’espagnol. Mais, les faits de courses peuvent être rédhibitoires et profiter à d’autres coureurs.
Ces outsiders ne sont pas n’importe qui non plus. On les a déjà vu jouer les premiers rôles dans les Grands Tours sauf peut-être un, Julian Arredondo. Le Colombien est vraiment la surprise de ce début de saison (5e Tirreno Adriatico, 11e Flèche Wallonne), animant toutes les courses auxquelles il a participé, c’est un attaquant. Mais pour son premier Giro, il va devoir se canaliser un peu si il veut bien figurer. Un coureur à la Carlos Betancur, absent cette année. Autre Colombien au départ, le deuxième de l’an passé derrière Nibali c’est Rigoberto Uran en remplaçant Wiggins en cours de course donc vraiment sans pression. Mais avec le colombien on peut s’attendre au pire comme au meilleur. Sur la Vuelta, il avait échoué en finissant 27e et depuis le début de saison, il n’a brillé que sur le tour d’Oman en terminant 3e. Reste à savoir si il va enfin assumer son rôle de leader. On part d’Irlande et donc on a un Irlandais outsider au départ en la personne de Daniel Martin, il n’a pas fait un grand début de saison, il a eu du mal à finir tous les Grands Tours qu’il a fait mais ses qualités sont indéniables et on l’a vu en forme lors des ardennaises en terminant deuxième de la Flèche Wallonne et frôlant la victoire sur Liège-Bastogne-Liège mais en chutant dans le dernier virage. Autre coureur qui fait un début de saison remarquable alors qu’on le pensait sur la pente descendante à 37 ans c’est Cadel Evans. A part sur Tirreno où il a abandonné, toutes les autres courses par étape, il les a fini dans le top 10. Il avait terminé sur le podium l’an passé, maintenant Evans connait toujours un jour sans sur un Grand Tour et ses son problème et aura t-il les jambes pour suivre les meilleurs, le terrain nous le dira. Enfin chez les outsiders comment ne pas parler des Italiens à domicile, sur les 10 derniers vainqueurs, 7 sont italiens, malheureusement, ils n’ont pas la présence du requin de sicile, Nibali mais ils ont deux anciens vainqueur, le premier a changé d’équipe cette année c’est Michele Scarponi. Il a terminé 4e l’an passé et vainqueur il y a deux ans, il connait parfaitement la course en plus cette année certes il n’a pas flambé mais il a eu des résultats encourageants comme 9e de Tirreno Adriatico ou de la Ruta del Sol. Autre Transalpin au départ, Ivan Basso, Il a eu vraiment des résultats moyens cette année mais le Giro c’est sa course et en plus sur la Vuelta 2013 avant d’abandonner à la 13 étape il était 7e donc un dernier coup d’éclat, en plus il est seul leader de son équipe. Enfin, Domenico Pozzovivo, qui ne cesse de progresser depuis son arrivée chez AG2R La Mondiale. Il avait terminé 10e l’an passé en étant co-leader avec Betancur et en terminant 6e de la Vuelta. Cette fois il est seul leader et ses résultats sont excellents cette année en terminant toutes ses courses dans le Top 10. Il sera à surveiller de près car cette année la place le podium est plus qu’ouvert.
Sinon, il y aura les coureurs qui tenteront d’accrocher un top 10 mais pourquoi pas mieux sur un malentendu. Astana qui aura Scarponi comme chef de file, pourra compter sur le Slovène Brajkovic et Landa en cas de défaillance de ce dernier voir Aru mais la priorité reste Scarponi. Androni a un leader aussi, il se nomme Pellizotti même si il sera là plutôt pour gagner une étape, se prendra t-il au jeu en se rappelant ses plus grandes heures et en étant toujours bien classé après quelques étapes. La Belkin qui est venu plus avec une équipe pour les sprints aura un leader en la personne de Kelderman qui a déclaré vouloir terminé dans le Top 10 et avec le maillot de meilleur jeune, il sera épaulé par Kruijswijk duquel on attend la confirmation après sa 8e place au Giro 2011. La BMC a un autre grand nom dans ses rangs avec l’ancien champion olympique Samuel Sanchez, bien qu’il a tenu son rôle d’équipier depuis le début de saison à la perfection, il a montré qu’il avait une belle condition physique quand il a lancé Gilbert dans le cauberg, il pourrait profiter de défaillances d’Evans pour prendre le rôle de leader. Les colombiens sont de retour encore cette année avec Duarte comme leader mais avec plus de régularité cette année que l’an passé où il avait terminé 28e, il ne peut que faire mieux. La Garmin comme à ses habitudes sur les Grands Tours amènent des équipes fournis en grimpeur, autre que Daniel Martin présenté plus haut, c’est Ryder Hesjedal l’ex-vainqueur qui pourrait retrouver une belle forme mais attention à Andre Cardoso, le portugais, grimpeur de poche qui a fini 16e de la Vuelta l’an passé et qui pourrait être une révélation en vas de défaillance de ses deux autres leaders mais il sera d’abord à leurs services. La Lampre avec le forfait de Chris Horner se retrouve avec deux leaders, le petit prince Cunego, qui n’a pas brillé sur un grand tour depuis 2012 c’était déjà sur le Giro avec une 6e place mais le petit prince est toujours là quand on ne l’attend pas. Sinon cette équipe a également Niemec, qui a pour moi plus de chance de briller que son coéquipier, il se bonifie avec le temps, à 33 ans il avait fini 6e du dernier Giro alors que son leader Scarponi avait fini 4e. Ce fut une des belles surprise de l’édition 2013. La Lotto-Belisol est venu avec un leader qui vise le Top 10 du Giro et de la Vuelta c’est Monfort, mais ses résultats depuis le début de saison son moyens et on pourrait voir dans cette la performance d’un coureur qu’on attends pas c’est Armée, qui n’a pas pour autant de meilleurs résultats que son compatriote mais qui est un bon grimpeur et pourrait profiter de son nom beaucoup moins ronflant. Igor Anton, qui a vraiment du mal sur les Grands Tours sera d’abord au service de Quintana mais on ne sait pas ce qui peut se passer et donc pourrait profiter à l’Espagnol. L’Orica GreenEdge vient sans grands grimpeurs qu’elle a dans ses rangs mais elle a des coureurs d’expérience comme Weening et Santaromita, qui sont capables de s’accrocher et de faire des échappées pour se replacer, en tout cas ils sont désignés leaders de leurs équipes. Le prochain vous le connaissez bien, il est Français, il vous a fait rêver sur le Tour de France c’est Pierre Rolland, qui a décidé avec son manager de faire le Giro plutôt que la Tour de France profitera de moins de médiatisations pour essayer de retrouver ses jambes de 2011 et 2012. La Sky est venu sans grand leader mais elle a deux coureurs capable de bien figurer au général, Cataldo, qui a fini a deux reprises 12e du Giro en 2011 et 2012 et on le sait bon grimpeur car il avait remporté l’étape reine de la Vuelta en 2012 certes en échappée mais quand même et Deignan, autre irlandais qui a déjà fini 9e de la Vuelta en 2009. On continu sur les Irlandais avec Nicolas Roche, qui voudra continuer sur la lancée de sa Vuelta 2013 où il avait fini 5e. Il sera co leader avec Majka, qui voudra confirmer sa 7e place de l’édition 2013. Enfin, le dernier coureur que je vous présente c’est Kiserlovski, co leader avec Arredondo aura sa chance et voudra faire mieux que sa 10e place en 2010.
Maintenant faites vos jeux pour le vainqueur final.
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